Eugène Mona est l'un des plus grands artistes martiniquais. Avec ses chansons satyriques, ses complaintes ou encore ses appels à la révolte... , il dépeint les richesses et les travers de la Martinique avec beaucoup de poésie et d'humilité. Parmi ses oeuvres, des classiques tels que Bwa brilé ou Ti milo sont presque devenus des hymnes nationaux, tant ils sont chéris par la population martiniquaise. En revanche, si on ne présente plus Eugène Mona, en Martinique, en France, celui surnommé le Aimé Césaire de la chanson n'est connu que des ultra-marins.Pourtant il contribue grandement à dévoiler un pan important de l'histoire française et de sa relation avec "ses colonies".

Si La dame aux chiffons est perçu par Maroussia comme une volonté de réparer un fil de transmission brisé, Hommage à Mona poursuit cette quête, en embrassant une culture qui s'effaçait, au fil des générations, dans sa famille. La petite fille laisse ici place à la femme. Une femme artiste qui s'empare du créole avec le répertoire d'Eugène Mona et chante fièrement les différentes facettes de la Martinique.

Durant quarante minutes, Maroussia Pourpoint au chant, accompagnée de Célia Wa chanteuse-flutiste, Arlet Feuillard pianniste-tambouyé et Laurent Rinna tambouyé, invitent le public dans un voyage au fil de l'oeuvre du chanteur virtuose Eugène Mona.